Métaphore de certains moments de la vie.
Les images sont fortes, ne parle t’on pas de travail pour une naissance ?
La renaissance est l’aboutissement d’un lâcher-prise, un abandon nécessaire pour naître à nouveau.
Sur moi frappe la vague, cogne le chaos.
La vague froide et son océan aveugle.
Je n’entend qu’une longue déchirure sourde et aiguë à la fois.
Je ne vois qu’à travers le prisme du mouvement désordonné de mes pupilles affolées.
La vague me tord, me presse, elle creuse mes poumons et m’entraîne vers les abîmes dans un ahurissant tourbillon sombre.
Roule la confusion assourdissante.
Le désordre encore s’éparpille.
Le courant nerveux et imprévisible file entre mes doigts.
Les yeux clos, je devine, je m’habitue.
Je pénètre le fluide, accompagne les ondes, discerne ce nouvel élément, je m’abandonne enfin.
le grondement s’éloigne, maintenant règne le calme et les ondulations apaisées.
Le courant m’entoure, me porte et me berce en son sein.
Enfin, je suis là.
© nathalie wernimont 2007